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Maurice Nourel et l’âme de Lorissis

De fil en aiguille, Maurice Nourel s’est pris de passion pour le quartier dans lequel il a passé la plus grande partie de sa vie. Acteur très actif, il collectionne aujourd’hui photos, poèmes, textes qui retracent la vie et l’âme de Lauricisque. Portrait.

« Il y avait des manifestations de haut niveau. Tous les dimanches, il y avait foule de 8h jusque 1h du matin. Nous organisions des grands tournois de foot », sourit Maurice Nourel, la tête dans les souvenirs. Né en Martinique et aujourd’hui âgé de 77 ans, le regard de l’archiviste s’anime dès qu’on lui demande de raconter ce quartier qui l’a accueilli alors qu’il était adolescent. C’est à 16 ans qu’il crée l’association ASC Marins qui existe toujours, où sont réunis sports et pêche. Le choix du nom est en lien avec le métier de marin pêcheur de son papa. A ce jour, voilà 63 ans que Maurice Nourel évolue à Lauricisque. C’est là qu’il a rencontré Martine, avec qui il est marié depuis 55 ans et a eu 4 enfants. « Elle était l’écrivaine de l’association », émet-il.

Une vie simple mais heureuse

        « L’école et moi, ça n’allait pas ensemble », reprend Maurice Nourel, qui arrête assez vite ses études. Il cherche alors du travail dans Pointe-à-Pitre pour pouvoir aider ses parents et ses 5 frères et sœurs car la vie est rude. « Le soir, le salon était transformé en chambre à coucher et on dormait par terre ». Mais être originaire du quartier de Lauricisque est mal vu à l’époque et personne ne veut le recruter.  Heureusement, « Monsieur Claude Corbin m’a fait confiance et m’a embauché en 1962. J’ai été technicien radio pendant 24 ans« . Un métier qu’il exerce avec brio. Maurice Nourel n’a pas été élève au Collège du Front de Mer mais il en a plus tard été le technicien référent pour le Conseil Régional.  

Faire revivre l’âme du quartier

        « Le quartier a connu une belle évolution mais il a un peu perdu de son âme », regrette ce presque natif. « Il faut que tout le monde joue le jeu pour reprendre le flambeau », lance-t-il. Il regrette que les associations fonctionnent aujourd’hui avec moins de bénévolat et « davantage comme des petites entreprises ». Il rêve d’un quartier plein de vie, comme avant. Ce quartier dont il a toujours âprement défendu le droit d’exister et que la vie associative a permis de valoriser. Au travers de panneaux photos et de toutes les traces collectées du passé, Maurice Nourel entend transmettre aux jeunes du quartier, leur histoire.

Nöa, Ethan, Joris et Marie-Pierre

avec l’aide de Bérengère Merlot (association Twameva – Journalistes médiateurs)