Le quartier de Lauricisque connaît une belle évolution depuis quelques années. Il a pourtant été longtemps considéré comme défavorisé et à la marge de Pointe-à-Pitre. En réalité, son histoire est riche et ses habitants aussi. Interview de Jean-Marie Berdier, enfant du quartier.
« Je suis né en 1966, dans le quartier de Lauricisque, et j’y ai grandi », raconte Jean-Marie Berdier. Son papa était entraîneur de foot à l’ASC Marin, l’association créée par Maurice Nourel (ndlr. « Maurice Nourel et l’âme de Lorissis », sur FDM News). Amoureux de ce quartier, Jean-Marie en connaît l’histoire et il est de ceux qui le font vivre. Il est ainsi membre actif de l’association STYL qui organise des manifestations, des tournois de foot et des dîners dansants.
Un quartier où il fait bon vivre
C’est l’un des premiers quartiers de Pointe-à-Pitre. Une « ville dans la ville », affirme Jean-Marie. Dans le temps, le Collège était à Rivière Salée. Le Collège du Front de Mer, lui, est désormais implanté au milieu du quartier. Non loin de là, le centre social Lapwent a vu le jour en 2019. Une salle de spectacle, la salle George Tarer du nom d’une sage-femme, militante des droits de la femme (ndlr. « Qui est George Tarer ? » sur FDM News) se situe en face, non loin du studio de danse, Karukera Ballet (ndlr. « Entretien avec Manon Peugnet de l’école de danse Karukera ballet », sur FDM News). À l’opposé, se trouve le port de pêche, avec un marché aux poissons tout neuf, et un célèbre restaurant « Chez Dolmare », ainsi qu’une longue promenade aménagée.
« L’avenir du quartier, c’est la jeunesse »
L’évolution du quartier a été très rapide. Les tours Gabarre ont été effondrées en 2021 pour laisser place à de nouvelles résidences architecturalement modernes. « L’avenir du quartier, c’est la jeunesse, accompagnée par les anciens » affirme Jean-Marie. « Il faut apprendre son passé pour construire le futur », reprend-il. Cet habitant qui a travaillé au Centre des Arts de 1986 à 2011, en tant que régisseur lumière, milite en faveur d’actions intergénérationnelles : « Il faut faire se rencontrer les gens pour montrer aux jeunes ce que les plus grands ont accompli ».
Nöa, Ethan, Joris et Marie-Pierre
avec l’aide de Bérengère Merlot (association Twameva – Journalistes médiateurs)